Convention Fesp/CNSA : le témoignage de Lea Loisel, Presqu’île Service

Presqu’île Service est une agence indépendante à Arvert en Charente maritime qui propose des services à domicile sur mesure avec l'intention d'accompagner le quotidien des personnes. Notre agence est titulaire de l'agrément des services à la personne et exerce en mode mandataire. Elle est cogérée par Léa Loisel et Laure Orliaguet. Dans le cadre du renouvellement de la convention Fesp/CNSA nous avons rencontré Léa pour qu’elle nous présente sa structure et les avantages perçus par ce partenariat.

Pour commencer, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? Quelle est sa spécialisation ? Sa taille ? Sa clientèle ? Depuis quand existez-vous ?

Léa : L’agence a ouvert en novembre 2020. Nous sommes une agence mandataire ayant fait l’objet d’un agrément de la part du département. Les intervenants ne sont pas nos salariés, mais ceux des personnes bénéficiaires.

Notre maître mot est proximité ; une petite structure, en milieu rural, dans une commune de 3500 habitants… Notre équipe se compose de 21 salariés qui travaillent sur sept ou huit communes autour de l’agence.

 

Quelles sont les activités de vos intervenants ?

Léa : Elles sont de deux ordres : les activités d’aides ménagères qui ne font que du ménage et celles de maintien à domicile, effectuées par les auxiliaires de vie, les assistantes de vie, es aides-soignantes, les aides médico psychologiques… pour tout ce qui est aide à la toilette, dépendance, aide à la prise des repas…

 

Comment ça se passe votre quotidien ? Est-ce que vous rencontrez des difficultés ? Quels sont les points sur lesquels vous souhaitez améliorer votre organisation ?

Léa : L’agence est ouverte depuis deux ans et nous avons trouvé notre rythme de croisière. Nous sommes une petite agence indépendante, non franchisée, ce qui nous donne une plus grande liberté et une grande proximité familiale.

Aujourd’hui, nous travaillons sept jours sur sept, dans une amplitude horaire de 8 jusqu’à 20 h maximum le soir. Les salariés travaillent par roulement, un week-end sur deux. Nous formons une très bonne équipe, très soudée. L’idée, c’était aussi de pouvoir se démarquer en les rémunérant mieux que ce qui peut se faire dans la concurrence. Et le fait de ne pas être franchisé nous permet aussi de faire les choses comme on l’entend.

Par chance nous avons une assez grande stabilité des intervenants, un turnover assez faible. Chez nous c’est donnant donnant. Quand ils ont besoin de jours ou autre, nous sommes accessibles et souples, le côté humain est très important. Si demain j’ai un souci, je peux les appeler, ils vont venir dépanner aussi une collègue qui a dû s’absenter.

La plus grande difficulté dans notre métier c’est de fidéliser les salariés, parce que le rapport employeur/employé s’est inversé. Je suis une ancienne soignante. Donc j’ai travaillé dix ans en structures institutionnelles et cinq ans à domicile. Je connais le métier et je comprends leurs attentes et celles des personnes chez lesquelles nous intervenons. Quand il y a un nouvel intervenant qui arrive au sein de notre agence, il est tout de suite bien intégré par les autres. Ça crée des groupes WhatsApp, des sous-groupes pour pouvoir un peu plus se guider, se dire les choses et pour se sentir un petit peu moins perdu.

On est vraiment très, très, très heureuse de cette cohésion d’équipe

 

C’est d’autant plus important, c’est que dans ces métiers, on est un peu seul au quotidien.

Léa : une fois par mois, nous organisons une réunion autour d’un café. Nous faisons le point sur les activités du mois écoulé, sur le suivi des personnes, sur les difficultés rencontrées… C’est important que les gens se sentent bien et intégrés, considérés.

C’est un vrai moment d’échange, leur permettant aussi de se mieux connaître.

 

Comment vous en avez entendu parler pour la première fois de la convention Fesp/CNSA ?

Léa : Nous avions besoin d’un logiciel de cahier de transmission, c’est une application permettant des échanger et de transmettre d’informations aux intervenants. Il s’agissait d’un gros budget, constituant une lourde charge pour l’entreprise. Nous avons été mis en contact avec le directeur de la formation de la FESP, qui nous a indiqué qu’il existait des financements possibles au travers de la Convention Fesp/CNSA, sous la forme de 50% des dépenses. Nous avons pu ainsi acquérir et amortir nos frais de matériel, ordinateurs, logiciel de gestion… ce qui n’est pas négligeable pour une petite structure comme la nôtre.

Aujourd’hui tout est dématérialisé on suit le mouvement. La subvention de la CNSA a été un vrai coup de pouce.

 

Dans un futur plutôt proche avez-vous des projets de développement qui nécessiteraient encore une aide au travers de la convention Fesp/CNSA?.

Léa : Oui, la semaine prochaine, j’ouvre une seconde agence à Saintes, ce qui va entraîner des coûts liés à l’installation. C’est un challenge, car Saintes est une petite ville avec une autre population, où nous serons confrontées à plus de concurrence.

Du fait de cette ouverture, nous allons peut-être être amenées à embaucher au moins une personne soit sur la première agence, soit sur la deuxième, d’ici la fin de l’année si tout va bien.

 

Votre témoignage est très intéressant, je vous remercie de nous avoir accordez quelques instants.

Léa : Merci à la FESP de nous avoir donné l’occasion, à nous qui sommes une « petite » structure, de nous faire entendre, car nous pouvons avoir parfois l’impression de ne pas avoir de lieu pour nous exprimer et de ne pas pouvoir bénéficier des mêmes aides que celles qui sont apportées aux plus grandes.

 

Encore Merci pour cet échange. Bon courage pour l’agence à Sainte et à bientôt.

Léa : Merci beaucoup.

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