Enquête sur les pénuries de professionnels dans les crèches et micro-crèches

La CNAF a lancé en fin d’année dernière une nouvelle enquête sur les pénuries de professionnels dans les crèches et micro-crèches. Pour votre information, et à titre purement confidentiel à date, vous voudrez bien trouver ci-joints une synthèse des résultats de l’enquête telle que présentée par la CNAF.

Concernant les données, il est à noter que :

  • 61% des structures y ont répondu (73% de crèches PSU et 38% de Micro-crèches Paje) ;
  • 13500 etp étaient vacants au cours de la semaine de référence s’étalant du 2 au 8 décembre ;
  • 6100 etp sont absents depuis plus de trois mois ;
  • Parmi les salariés vacants, les titulaires d’un diplôme d’EJE et d’AP sont les plus touchés par les pénuries.

Des précisions doivent nous être apportées sur la répartition de ces pénuries en fonction des territoires ainsi sur l’impact très concret en termes de fermetures / gel de places d’accueil.

Lors de la présentation de ces chiffres, la FESP n’a pas manqué de :

  • Signaler que contrairement aux communications de la CNAF (CF communiqué de presse ci-joint) qui laissent à entendre que la situation ne semble pas s’être aggravée, le chiffre de pénuries recensé est extrêmement préoccupant et doit nécessiter des mesures exceptionnelles pour renforcer la situation économique et l’attractivité des métiers dans le secteur ;
  • Demander un détail très précis du nombre de places fermées, gelées ainsi que des projets qui n’ont pas pu ouvrir faute de professionnels ;
  • Souligner que les principaux professionnels dont les postes sont vacants sont ceux titulaires d’un diplôme d’AP et d’EJE et que ce sont ces professionnels qui devront être recrutés par les micro-crèches au 1er septembre 2026 du fait des dispositions du décret du 1er avril 2025 que la FESP conteste au regard de son incohérence. Sur le sujet, nous avons rappelé la nécessité de reporter les échéances irréalistes du décret, d’inclure les professionnels des micro-crèches PAJE au sien du bonus attractivité et de déplafonner les prix des micro-crèches tout en revalorisant le CMG pour permettre aux structures de surmonter ces difficultés de recrutement et de fidélisation ;
  • Préciser que tous les dispositifs évoqués par la CNAF pour encourager l’attractivité dans le secteur (bonus attractivité, fonds de modernisation, Piaje, analyses des pratiques, préparation à l’accueil, etc.) ne sont pas applicables aux micro-crèches. Il en est de même pour ce qui a trait au bonus attractivité pour les crèches entrepreneuriales. A noter qu’il n’est pas précisé l’impact de ces mesures sur la réduction de l’aggravation des pénuries. Néanmoins, cela a été également l’occasion pour la FESP de rappeler la nécessité que les dispositifs de soutien incluent l’ensemble des acteurs du secteur.

 

La FESP n’a également pas manqué d’alerter le cabinet de la Ministre Catherine VAUTRIN qu’elle doit rencontrer prochainement afin de rappeler l’ensemble de ces constats et demandes. Nous ne manquerons également pas de communiquer sur le sujet dans les prochains jours. En ce sens, n’hésitez pas à nous faire remonter les difficultés de recrutement auxquelles vous pourriez être confrontées ainsi que leurs impacts en termes de capacité d’accueil.

L’étude complète devrait nous être transmis d’ici à la fin de l’année. Nous vous la transmettrons dès réception.

Soyez assurés du soutien et de la mobilisation de votre Fédération qui œuvre au quotidien pour la défense de vos modèles.

 

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