Non application du taux APA, lissage APA, réforme SAD, la FESP reste mobilisée !
Depuis plusieurs mois nous sommes attentifs à l'application du nouveau taux APA de 24,58€ / heure. …
l’occasion des dernières Assises nationales de la FESP, un moment fort a réuni Maxime Aiach, ancien président de la FESP et entrepreneur du secteur, et Olivier Dussopt, ancien ministre du Budget puis du Travail. Une table ronde sur le bilan de la loi borloo, placée sous le signe du recul, de l'engagement… et de la continuité.
Maxime Aiach replonge dans ses souvenirs :
“Tout commence par un appel un soir, puis une rencontre un dimanche avec Jean-Louis Borloo au ministère. On nous demande : ‘Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous aider ?’”
Cette rencontre fonde un rapport inédit entre pouvoir public et entrepreneurs. Il s’agit d’un changement de paradigme : faire des services à la personne un levier économique, social et territorial.
“On sortait d’un secteur marqué par le travail au noir, par la précarité. Il fallait inverser la logique.”
Et c’est ce qui se produit. Portée par une vision politique claire et assumée, la loi Borloo structure un écosystème. Le crédit d’impôt devient un outil de massification du recours aux services à la personne. L’offre se professionnalise, l’emploi se développe.
Face aux caricatures – “ce ne sont que des petits boulots” –, la FESP engage rapidement une démarche d’objectivation. En collaboration avec des cabinets indépendants, elle chiffre les retombées économiques et sociales du secteur :
“Ce qu’on a fait, c’est rationnel, mesurable et efficace.” insiste Maxime Aiach.
Mais le chemin n’est pas linéaire. Olivier Dussopt le rappelle :
“Lorsque le cadre est stable, on crée 350 000 emplois. Quand il ne l’est plus, on en perd 150 000.”
Les changements fréquents dans le périmètre ou le taux du crédit d’impôt, les discours caricaturaux sur le secteur, la méconnaissance des réalités de terrain fragilisent les avancées. Le travail au noir reprend, la confiance recule.
En 2019, les échanges entre la FESP et le gouvernement aboutissent à un tournant : la création de l’avance immédiate du crédit d’impôt.
“C’est un dispositif qui ne coûte rien, mais qui change tout.” – Olivier Dussopt
En effet, le remboursement en temps réel transforme l’expérience utilisateur, renforce l’attractivité du secteur, tout en poursuivant la lutte contre le travail dissimulé.
Le succès de cette réforme repose sur un triptyque inédit :
“Chaque année, des amendements sont déposés pour réduire ou supprimer le crédit d’impôt.” rappelle Olivier Dussopt.
“Il faut défendre notre secteur sans relâche, convaincre, expliquer, prouver.”
La FESP, avec ses adhérents, poursuit ce travail de terrain et d’influence. Car les enjeux sont devant nous :
“C’est une économie du lien. Une économie qui soigne, qui accompagne, qui libère.”
Avec entre 350 000 et 500 000 emplois supplémentaires à créer d’ici 2030, le secteur est au cœur de la réponse sociale française. À condition de préserver ce qui fonctionne.
“Quand un outil marche, il faut le protéger.” conclut Olivier Dussopt.