3 questions à Jean-Hugues Grondin, référent FESP à la Réunion
Profil Fesp : Rémi Domenjoud, référent régional Ile de France , revient avec nous, sur son parcours, son expérience et partage ses convictions.
Rémi Domenjoud, directeur et fondateur de la société Agidom. J’ai quarante ans et ça fait quinze ans que j’ai monté cette entreprise de services à la personne.
Suite à mes études, j’ai créé mon entreprise de SAP, j’avais envie de faire un travail utile. Rendre service aux gens est quelque chose qui m’a toujours parlé et donc je me suis formé pour être capable de gérer des personnes et une structure.
Justement ça remonte à peu près à l’âge de 6/8 ans. Ma mère nous a élevé seule mais nous avions une femme de ménage pour les taches de la maison. Lorsque l’employé ne venaient pas pour cause de maladie ou de vacances, je ne comprenais pas pourquoi il n’existait pas de société où on pouvait demander un service de ménage.
J’ai aussi l’exemple d’un père au profil d’entrepreneur, donc monter des projets ne me fait pas peur. Je l’ai fait quand j’étais étudiante. J’aime être un moteur, un leader, mettre en application des idées, fédérer aussi, porter des idées et des convictions.
Quand j’ai fini mes études, un master en management de projet et création d’entreprise, je me suis formé un ou deux ans en entreprise, pas du tout dans ce secteur, le temps de peaufiner mon projet,
Entre l’émergence des services à la personne et sons accessibilité, mon profil entrepreneurial et ma motivation, avec un budget très raisonnable, j’ai pu croire en mon projet et le réaliser.
La structure que j’ai créé, a quinze ans et reste une entreprise de proximité et même familiale dans son mode de fonctionnement et sa relation avec les autres. Depuis le début je propose une offre de service globale à mes bénéficiaires principalement, un public fragile, des personnes dépendantes, des personnes âgées aux personnes en situation de handicap. On offre aussi des services de jardinage, bricolage, informatique, administratif, activité physique adaptée. Ce dernier point est important c’est un prétexte pour créer du lien, pour rester en forme, préserver son autonomie et rester plus longtemps chez soi, en bonne santé.
Nous sommes basés à Suresnes et nous avons un rayon d’action de seulement 5 km pour garder cette notion de proximité. Par la suite j’ai ouvert deux autres agences, une agence à Paris et une à Rueil-Malmaison.
Cette zone géographique restreinte permet de limiter les déplacements des employés. Donc moins de perte de temps et plus de gain de qualité de vie pour ces derniers.
Actuellement l’heure n’est plus au développement mais à la consolider nos points forts et mettre en avant la qualité.
Entre 70 et 80 employés et une dizaine dans l’encadrement.
Il y en a toujours eu mais nous avons toujours réussi à le limiter. On prend le temps avec nos salariés. Il faut 6 mois pour fidéliser un employé.
Avant je disais les six premiers mois sont cruciaux. Maintenant les premières semaines sont ultrasensibles. Chaque fin de mois nous avons de la perte jusqu’à l’arrivée peut-être au sixième mois où le taux baisse significativement. Donc c’est vraiment une réflexion qu’on a quotidiennement sur la fidélisation.
On a doublé notre budget R H mais au final on manque de candidat.
Oui et non. Nous avons toujours été un secteur dynamique, avec énormément de concurrents, donc beaucoup d’offre d’emploi… et des candidats qui ont donc le choix mais sont de moins en moins nombreux à cause des conditions de travail inerrantes à ce type de métier comme les horaires fractionnés.
Depuis le covid, les gens se posent de nouvelles questions sur ce qu’ils ont envie de faire et comment ils ont envie de le faire. Le travailleur s’arrête quand il le souhaite, touche son chômage, regarde à droite, à gauche, teste ailleurs puis touche à nouveau le chômage… puis finalement revient. Mais tout ça crée un petit moment de flottement en plus du désamour pour notre profession. L’âge moyen de nos personnels s’est extrêmement rallonger. Avant, j’avais de tous profils, aujourd’hui beaucoup moins de jeunes. Ce problème de recrutement met en danger nos structures.
Alors, depuis quand? Je ne sais plus exactement. J’ai d’abord été courtisé par la FEDESAP en étant convié à un séminaire, je trouvais que ça manquait de cohésion et je ne voyais pas ce qu’ils pouvaient réellement apporter. Puis j’ai fait connaissance de la FESP il y a une dizaine d’années.
Je n’avais pas d’attentes particulières, pas de notion de fédérations, de syndicats. Je ne comprenais pas forcément bien les enjeux ou l’intérêt d’être porté par une fédération. Mais quand vous rencontrez des gens sympathiques, vous avez envie d’aller un peu plus loin, de creuser et j’ai vite compris que ma cotisation était peu par rapport au service rendu.
En tant que chef d’entreprise, il faut aussi prévoir l’avenir, anticiper et minimiser les risques. Une fédération est là pour ça : fédérer et porter une voix. Seul on a du mal à se faire entendre.
J’avais besoin d’une fédération qui soit à l’écoute de ses adhérents, compétente, infiltrée, connues et reconnues.
Aujourd’hui je suis très présent dans la fédération, via le syndicat, la commission maintien à domicile pour la fédération, Je suis si présent au niveau de la cramif mais aussi sur les trophées des services à la personne et bien sûr référent régional.
J’ai un peu d’ancienneté dans cette fédération, J’ai quelques idées, je souhaite les partager…
j’ai envie que à la FESP, soit plus visible à Paris et en région. Nous avons besoin de nouvelles têtes. On gagne toujours à rencontrer des professionnels qui vous font part de leurs expériences. Moi, pour ce Tour de France, je suis en tout cas disponible pour vanter les qualités et les mérites de la fédération.
C’est compliqué pour la fédération d’être présent dans tous les départements en France, d’aller voir tous les présidents de département et les directeurs de l’autonomie. Ça c’est que pour la partie autonomie, il y a aussi les autres métiers…
D’où le besoin de relais, d’une meilleure implantation régionale et de créer une dynamique locale.
Merci à vous !