Profil FESP : Damien Vialard, référent territorial à Bordeaux

Profil Fesp : Damien Vialard, référent départemental à Bordeaux, revient avec nous sur son parcours et son expérience.

Bonjour Damien Vialard. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis bordelais. Après des études en finance, ne sachant pas ce que je souhaitais faire, je suis parti à Paris pour un stage de fin d’étude de 6 mois.  A l’issue de ce stage, j’ai intégré le service marketing du numéro un mondial de l’habillement. Au bout de 12 ans, j’ai souhaité changer de métier et d’environnement.

Je voulais travailler dans le secteur de l’enfance parce que extra-professionnellement j’étais investi depuis de nombreuses années dans ce domaine. En effet, j’ai exercé pour l’association Jeunesse et Marine (centres de vacances et école de voile), diverses fonctions, de moniteur à gestionnaire de centre. Je voulais aussi être à mon compte, créer mon entreprise. J’ai donc décidé d’ouvrir une première agence, Mouton vole, à Bordeaux, ma ville natale en 2011.

Très vite j’ai ouvert une autre agence à Anglet pour couvrir le Pays basque et récemment, il y a 2 ans, une autre sur Toulouse. Nous faisons uniquement de la garde d’enfants, nous sommes un  complément de mode de garde : avant et en sortie de crèche, avant et après l’école, les mercredis, pendant les vacances, sur les horaires de nuit quand les parents travaillent…

Vous avez combien de salariés ?

Aujourd’hui nous avons une équipe sur trois sites qui représente environ 92 salariés.

Nos contrats font entre 6h et 28h par semaine, ce qui n’est pas simple à gérer.  Certains de nos employés naviguent entre deux employeurs (Mouton Vole et crèche), donc deux manières de fonctionner assez différentes. D’autres sont en cours de formation, ils passent le cap avec nous, nous les formons et les accompagnons. D’autres encore travaillent auprès de personnes âgées ou elles vont faire l’entretien de la maison pour d’autres enseignes. Nous avons aussi des jeunes retraités qui veulent avoir une petite activité en complément de revenus ou pour ne pas subir le choc de l’arrêt de l’activité, ces jeunes retraités étaient auxiliaires de puériculture ou professeurs des écoles, des profils très fiables avec de l’expérience ce qui plaît aux familles. Enfin nous travaillons aussi avec des étudiants (principalement futurs professeurs des écoles, orthophonistes… ), ils travaillent exclusivement avec des enfants qui ont au moins 3 ans et ils restent pendant 1 voire 2 années scolaires avec nous.

Comment se passe le management ?

En matière de management nous avons beaucoup de profils différents à accompagner. Nous sommes dans l’écoute et l’accompagnement. Si jamais nos salariés ont la moindre difficulté que ça soit avec des enfants, des parents ou même avec leur planning… nous faisons tout pour leur apporter une solution.

Nous créons aussi des petits événements pour qu’ils se sentent impliqué au sein de Mouton Vole : une soirée, un déjeuner ou un goûter… pour créer du lien, un sentiment d’appartenance à l’entreprise. Ça permet aussi de les fidéliser voir de faciliter le recrutement par un bon bouche à oreille.

Donc pas trop de difficultés à recruter ?

Ce n’est pas toujours évident. Il est vrai que nous proposons des postes assez précaires en termes d’heure :  le matin tôt, le soir en peu tard, parfois le samedi, voire le dimanche … ce qui peut être un frein pour les candidats. Nous constatons aussi une nouvelle problématique sur le Pays basque où le logement est cher obligeant à s’éloigner des centres et engendrant des couts supplémentaires et des temps de trajet trop longs pour nos salariés… contrairement à Toulouse où nous n’avons pas de problème pour avoir des candidatures positives.

Souhaitez-vous vous développer vers la microcrèche ?

Pour l’instant non, c’est un secteur que je ne connais pas très bien. Je préfère continuer à me projeter dans le développement du domicile. La garde d’enfants à domicile, même si nous n’avons pas des marges énormes , est un secteur dans lequel nous pouvons nous développer  en étant  intelligent sur nos dépenses de fonctionnement. Autant nous avons un nombre d’intervenants conséquent, autant coté administratif nous sommes une équipe très restreinte. Mon bras droit, Mylène Duruisseau, est chez Mouton Vole depuis 2014. Elle a commencé en tant garde d’enfant lorsqu’elle était étudiante puis elle a continué dans le cadre d’un BTS Gestion de PME-PMI en contrat d’apprentissage. Après Je lui a proposé un premier poste d’assistante d’agence. Aujourd’hui, Mylène gère les trois agences et j’ai une confiance absolue. Sur chaque agence on a un coordinateur qui fait le recrutement, la gestion des plannings et le suivi de chaque intervenante. On complète l’équipe en accueillant des apprentis dans le domaine des ressources humaines et commercial, ils apportent leur fraîcheur, leurs idées, leur motivation…

Sinon j’aimerai aussi me diversifier via le soutien scolaire qui me semble complémentaire avec mon activité actuelle… on suivra ainsi l’enfant au-delà de la garde, sur un âge plus avancé.

Comment avez-vous connu la FESP ?

En 2017, j’ai été invité au Tour de France de la FESP par un de nos partenaires Forma’Aqui qui s’occupe de la formation. J’y ai rencontré Mehdi Tibourtine, le directeur adjoint de la FESP. J’ai accroché avec son discours, avec les commissions que vous mettez en place avec le service juridique… le jour même j’ai rempli mon bulletin d’adhésion.

C’est vraiment une fédération très impliquée. Au moment du covid, nous étions dans une situation compliquée, nous aurions pu fermer, ne pas rebondir. Cette année-là, je devais ouvrir l’agence de Toulouse avec des investissements en publicité pour zéro résultat, j’ai perdu beaucoup… Le soutien de la Fédération fut très important avec une veille d’actu régulière… nous nous sentions moins isolé.

Depuis vous vous êtes investi en devenant référent.

En septembre dernier, Claire Meynard m’a donné envie d’être référent en me proposant de constituer un binôme sur la Gironde : elle pour la partie maintien à domicile et moi pour la partie petite enfance. La fédération nous apporte beaucoup en temps, en veille, en formation pour un prix défiant toute concurrence. Il me semble donc normal de donner du temps à la FESP en contrepartie. Cela permet aussi de rencontrer d’autres chefs d’entreprise ou d’autres adhérents de la fédération, c’est très enrichissant.

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