Objectif de plein emploi et suppression de l’aide à l’embauche des contrats de professionnalisation : la FESP dénonce une contradiction majeure

Le Gouvernement vient d’annoncer son intention de supprimer l’aide à l’embauche de salariés en contrats de professionnalisation. La FESP dénonce une contradiction allant à rebours de l’objectif de plein emploi et des besoins réels du secteur des services à la personne. Dans le cadre du plan « Un jeune, une solution », le Gouvernement a mis en place une aide visant à dynamiser l’embauche de jeunes en alternance (contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation).

Naturellement, ce soutien financier exceptionnel répond à des circonstances exceptionnelles qui demeurent d’actualité : parvenir au plein emploi à horizon 2027.
Considérant les prévisions de croissance et la hausse du déficit public, le Gouvernement vient d’annoncer la suppression de cette aide. Comment comprendre que, dans un contexte de hausse du taux du chômage, le Gouvernement renonce à un soutien à l’emploi qui a pourtant largement fait ses preuves ?
A la fin du mois de janvier 2024, ce sont 90 700 embauches qui étaient réalisées en contrats de professionnalisation.

Comment comprendre cette suppression face au déficit d’attractivité des métiers dans un contexte de crise des vocations ?

Cette suppression annoncée, en plus d’entrer en contradiction avec l’objectif de plein emploi affiché par le Gouvernement, serait préjudiciable pour un secteur comme les services à la personne.
Ces contrats de professionnalisation exigent un accompagnement renforcé afin de permettre à des salariés parfois éloignés de l’emploi de se réinscrire dans une démarche professionnelle.

Ce constat amène la FESP à faire part de son incompréhension et de son opposition ferme à cette suppression. Elle a fait part au gouvernement des conséquences préjudiciables de la suppression de cette aide à l’embauche.
Par ailleurs dans les projets de décret en cours discussion, il serait prévu la mise en place d’un reste à charge pour les personnes utilisant leur compte personnel de formation afin de financer une action de formation. Un projet de décret a été présenté aux partenaires sociaux et devrait venir préciser les modalités de sa mise en œuvre ainsi que les conditions dans lesquelles un salarié peut assumer ce reste à charge.
Bien entendu, la FESP ne manquera pas de vous tenir informés des discussions sur ces différents décrets.

 

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