3 questions à Jean-Hugues Grondin, référent FESP à la Réunion

Qui êtes-vous ?

Je suis marié et père de 5 enfants. Né à Terre Sainte (St Pierre), j’ai grandi aux Casernes puis à Basse Terre (Saint Pierre). À la suite de l’obtention du BAC Comptabilité et Gestion (G2), j’ai préparé, un BTS – Comptabilité et Gestion au Lycée du Butor à St Denis. Ma première expérience professionnelle au sein de la société Devillecourt et fils, importateur grossiste en produits alimentaires m’a profondément marqué. J’ai compris que la droiture, et la rigueur n’étaient pas en opposition avec le partage, la générosité, la préoccupation de la qualité de vie des salariés au travail. Monsieur Devillecourt, dirigeant de la société, est devenu en quelque sorte mon mentor. Il avait compris, bien avant d’autres, que la qualité de vie au travail est un moteur essentiel de la motivation du salarié, et par voie de conséquence, de la bonne marche de l’Entreprise. Sa politique sociale, sa générosité, sa présence auprès des personnels, son regard bienveillant, son charisme ont été une source d’inspiration pour moi. Et aujourd’hui encore, je suis inspiré par son exemple.

Quel est votre parcours professionnel ?

Mes premiers pas dans l’univers du travail m’ont conduit à l’ARFUT comme agent pour le suivi comptable du développement de la Prestation Spécifique Dépendance (PSD), « l’ancêtre » de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA). J’en suis devenu le directeur un an après, lors d’une fusion avec une association du secteur médico-social qui a abouti à la création de l’Association St Jean de Dieu – Arfut transformée 4 ans plus tard en une coopérative dénommée SCOPAD.

La SCOPAD, a connu une croissance exponentielle de ses activités et de son personnel, passant de 8 salariés à temps plein au 1er août 2010 à 580 au 31 décembre 2020, de 2000 réalisées fin 2010 à plus de 789 000 en 2020. La réussite de la SCOPAD est le résultat de la mutualisation des compétences de départ dont l’équipe a su s’entourer. En tant que directeur, je me suis efforcé de faire preuve de bon sens et d’empathie, de mettre en œuvre des actions plaçant l’usager au cœur du dispositif et de lui assurer la meilleure prise en charge globale possible.

Comment vous représentez-vous le rôle de référent FESP ?

Il me semble qu’un des rôles principaux du référent consiste à faire évoluer le regard sur ces métiers dans note environnement et sur ce qu’ils peuvent apporter pour le « bien vivre » à domicile. Nous pouvons y contribuer notamment en participant à des expérimentations, souvent transposables au plan national.

Cet intérêt collectif rejoint celui du chef d’entreprise, puisque la réponse à cet objectif amène à poser la question de savoir ce que seront demain les services à mettre en place pour prévenir et accompagner la perte d’autonomie d’une partie croissante de la population.

Mon rôle en tant que dirigeant et référent de la fédération consiste aussi à anticiper les changements du secteur, notamment en matière de gestion des ressources humaines : Quels types de formations seront nécessaires ? quel ratio de personnel pour assurer le meilleur service ? Comment améliorer les conditions de travail des intervenants ? par une revalorisation des salaires ? par une professionnalisation accrue ? par une valorisation des métiers ? par des modifications statutaires ?…

Toutes ces questions sont autant d’axes de travail pour le référent de la FESP que je suis permettant de structurer la filière au plan local et de devenir un partenaire reconnu des institutions.

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